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Photo Nouvè

"NOUVÈ GARDIAN/ NOËL GARDIAN"

Du vendredi 23 février 2024 Au dimanche 25 février 2024
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Chapeau
A l’occasion des 100 ans de la parution de « Nouvè gardian », conte de Noël de Joseph d’Arbaud illustré par Léo Lelée, le Museon Arlaten met en lumière le fonds d’archives privées de l’éditeur Louis Giniès.
Corps
Nouvè gardian

De 9h30 à 18h

Gratuit, sans réservation, dans la limite des places disponibles

Acquis en 2020, ce fonds retrace le projet de cette publication, avec notamment la maquette originale illustrée de 16 aquarelles de Léo Lelée, la correspondance relative au projet et même un cahier de pochoirs pour l’impression. Une projection de ces archives, numérisées en haute définition, sera à découvrir dans la salle du Consistoire.

 

Nouvè Gardian est un conte en prose sur la Nativité qui se déroule en plein cœur de la Camargue, dans un décor désertique et mystérieux, près du Bois des Rièges, peuplé par la sauvagine et par le bétail.

"La veille de Noël, un gardian dit « Le Matre », après avoir terminé sa journée de travail, prépare son repas qu’il va partager avec un des ses collègues, le «  baile du Pèbre » qui va le rejoindre un peu plus tard dans la soirée. Après avoir longuement attendu, il va se mettre à table, manger seul puis terminer sa soirée devant la cheminée. Elle sera interrompue par l’arrivée d’un jeune homme qui va lui demander de s’habiller, de se mettre en selle et de partir au plus vite pour un lieu dit « Le Radeau de l’Aube » où il est attendu. En arrivant sur place, il découvre un groupe de personnes entourant le miracle de la naissance tel qu’il l’avait souvent rêvé. Tous se sont rassemblés pour apporter leurs témoignages et leurs offrandes, on attend même l’arrivée prochaine des Rois venus d’Orient. Quand soudain, un grand bruit réveille notre gardian et dans l’embrasure de la porte de la petite cabane apparaît le « baile du Pèbre » qui « affamé, attardé et las de frapper venait, à coups de pied de faire sauter la barre » Résumé de l'oeuvre par le Centre de rencontres, d'étude, de documentation et de diffusion d'Oc (Graveson).

Les auteurs

Joseph d'Arbaud, poète, manadier et félibre, est un petit cousin du marquis Folco de Baroncelli-Javon. Né le 4 octobre 1874 à Meyrargues, son milieu d’origine est celui de l’aristocratie terrienne, férue de traditions et de belles-lettres, qui soutient l’action des poètes du félibrige groupés autour de Frédéric Mistral. Après des études de droit, il fréquente les cercles littéraires d’Aix en Provence. Mais, comme Baroncelli, la Camargue l’attire. Après avoir appris le métier, il achète une manade de taureaux croisés et s’installe au Clos du Radeau, au nord de Port Saint-Louis du Rhône où il sera manadier jusqu’en 1906. C’est là qu’il écrira ses premiers livres. Retournant à Aix, il collabore à la revue le Feu dont il prendra la direction. Son chef-d’œuvre, La Bèstio dóu Vacarès/ La Bête du Vaccarès, paraît en 1926 chez Grasset dans une édition bilingue (français-provençal) dont d’Arbaud a composé lui-même la version française. Le roman remporte un grand succès. Joseph d’Arbaud meurt le 2 mars 1950.

Leopold Lelée est né en Mayenne en 1872. Diplômé de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs puis de l‘Ecole Nationale supérieure des Beaux Arts, il intègre à Paris le mouvement Art Nouveau. Illustrateur de livres scolaires, dessinateur et grand aquarelliste, ses affiches où se mêlent femmes et fleurs le font connaître. En 1902, il découvre Arles, tombe amoureux de la ville et de Rosa qu’il épouse en 1903. Il ouvre une petite boutique où il vend des cartes postales, du papier à lettres orné de profils d’Arlésiennes, des poteries d’Apt. Le lieu devient le rendez-vous des poètes, des artistes et des voyageurs qui venaient en Arles.
Léo Lelée mis son talent au service de la culture provençale. Pendant 45 ans, il sillonna les rues de la ville et les Alpilles avec ses carnets de croquis pour garder en mémoire cette Provence qu'il aimait éperdumment. A partir de 1937, l'artiste intalla au Museon Arlaten et au musée-école de la Perrine à Laval les nombreuses collections issues de son travail, soit près de 1600 oeuvres originales offertes à ces deux musées. Il meurt en juin 1947.

Nouvè gardian